E\'CHAMP\'JEUX ludothèque itinérante

Awni sogoma

5 jours de repos bien mérités nous ont été indispensables et extrêmement salvateurs afin de nous remettre de notre périple mauritanien.

awni sogoma bamako, awni sogoma Lassa.

Première descente à bamako en sotrama à 175 francs CFA (soit dit en passant une augmentation de 25 frc par rapport à l'année dernière) pour acheter une outre pour puiser l'eau du puits, une gamelle pour cuire le riz et un sceau avec sa petite tasse pour la douche et nous voilà fin prêts à embrasser la vie africaine, au son des djembés et des « toubabou » tonitruants des enfants. Quelques manguiers et un petit chemin de terre constituent notre environnement personnel. Le camion épouse légèrement la butte qui mène chez badja.

Badja, 1m 80 environs d'une beauté intérieure aveuglante. Ce bonhomme de 60 ans qui nous en parraît 80 rayonne de sagesse et de simplicité exemplaire. Il laisse tous les gens du village venir chercher l'eau dans son puits qui est des plus claires et seine sans rien demander en échange. Chaque jour il passe à côté du camion et vient s'assoir timidement après nos invitations répétées pour prendre le thé et nous parler de sa vie en bambara. Nous n'y comprenons pas grand chose mais nous l'écoutons respectueusement, presque religieusement emprunt d'une admiration que nous ne saurions exprimer. S'il y a un hommage à rendre aujourd'hui sur ce blog c'est bien à badja.

Deuxième descente qui nous en coûtera une troisième, pour aller chercher une clé 3G afin d'avoir internet. Eh oui notre calcule nous a fait dire que ça nous reviendrait moins cher que de descendre à bamako à chaque fois et de payer la communication dans un cyber... donc clé 3G ou … 0,5G! Il s'agit d'un boîtier gros comme les premiers téléphones portables apparus en France il y a 15/20 ans agrémenté d'une petite antenne déployable qui fonctionne avec des recharges. Ce que l'on ne nous avait pas dit la première fois c'est qu'il faut un PC (et non un mac) pour avoir le logiciel qui permet de recharger la dite clé 3G. Donc nous retournons chez Malitel pour qu'un informaticien nous recharge notre clé à l'aide de son ordi. Tout ça en terme de temps africain nous a pris 3 jours!!! (je vous passe les détails de ceux qui nous disaient qu'il fallait acheter en plus une puce, qu'il fallait recharger également...).

Notre dernier passe temps favoris de ces 5 jours fut la réparation du panneau solaire. Ne chargeant qu'épisodiquement sur une durée relativement très courte, nous n'avions presque plus de batteries et nous avons décidé d'y remédier. (en effet nous avions internet mais plus d'électricité pour recharger le mac!). Donc nous montons une première fois sur le toit pour faire sauter les rivets, enlever le panneau et refaire les branchements (notre voltmètre nous indiquait que le problème venait de là-haut). Après 1H30 à rôtir sur le toit du camion, c'est avec une fierté non modeste que nous en redescendons. Et c'est avec une déception non moins grande que nous nous apercevons le lendemain que ça ne marche toujours pas. Nous remontons sur le toit, faire sauter de nouveau les rivets, enlever de nouveau le panneau et refaire (cette fois-ci) l'ensemble des branchements. La panne est trouvée,réparée, et c'est dans un crépuscule serin que nous nous laissons aller à l'oisiveté.  

  filtrage de l'eau!!!