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dimseni, l'enfant

Les enfants. Dimseni.

 

Nombreux sont ceux en France qui s'arracheraient les cheveux, à la vision de la condition de l'enfant ici. Mais nombreux sont ceux, ici, qui, enfants, ont le sourire jusqu'aux oreilles du matin au soir. Effectivement les enfants baignent dans la poussière dès qu'ils savent tenir assis, alors que nous avons tendance à tout aseptiser chez nous. Effectivement, nombreuses sont celles qui, pesant qu'une dizaine de kilos, doivent en porter autant sur la tête, alors que chez nous elles en sont encore à jouer à la poupée et à la princesse. Effectivement, la grande majorité des enfants ici est vêtu de vieux bouts de tissus troués, alors que chez nous l'habillement est un indice de bon ou mauvais traitement.

Alors que chez nous la réglementation pour permettre aux enfants de grimper dans les arbres impose tout un arsenal (corde, baudrier,...) ainsi qu'un adulte diplômé, ici ils gravissent les plus hautes cimes le plus naturellement du monde, à l'aide de leurs mains et de leurs pieds uniquement!

 

 

Juste un petit bout de comparaison fortuite afin de relativiser. Loin de nous l'idée d'établir une hiérarchie ou de décerner la palme du meilleur schéma parce que bien d'autres aspect entre en jeux pour amorcer une quelconque réflexion.

 

 

Aujourd'hui, nous avons fait notre rentrée en maternelle. Le rendez-vous était pris à dix heures, donc nous sommes arrivés à dix heures. C'était la récréation, il n'y avait qu'une toute petite dizaine d'enfants dans la classe, finissant leur encas du matin et allant faire un petit pipi, juste devant l'entrée. Nous avons attendus jusqu'à 10H30, que tous les enfants rejoignent la classe, venant d'on ne sait où. Nous avons convenu avec Umu que nous prendrions une moitié de la classe dans un premier temps et qu'après nous inverserons. Ils sont 40! et Umu voulait qu'on fasse nos jeux (d'apprentissage du français) tous ensemble!!!! bref, comme de coutume ici, nous prenons d'abord le groupe des garçons pour ensuite échanger avec les filles. Parce que dans cette unique classe où se retrouvent tous les enfants de 3 à 6 ans, on sépare les filles des garçons, chacun ses tapis. Il n'y a pas de groupe de niveau. Pour une première journée, l'approche a été un peu plus compliqué qu'à l'ordinaire pour nous, en raison du fait que l'apprentissage ne se fait que par la répétition, tous ensemble. Umu, l'institutrice, montre une peluche d'un serpent, et les 40 ensemble crient « serpent, serpent... » une vingtaine de fois. Et ainsi de suite avec le mouton, la petite voiture, ou le puits en plastique. ça a des airs de: "where is Bryan? Bryan is in the kitchen!" 

 


L'approche du jeu, implique une certaine notion d'individualité, (même dans les jeux coopératifs), que la méthode répétitive annihile. Même lorsque nous leur parlions en bambara pour leur dire de s'assoir, ils répétaient machinalement. On s'en est quand même sorti, en modifiant notre jeu, et en appliquant un peu malgré nous la méthode qu'ils connaissent, c'est-à-dire, la REPETITION!!!

 

Il est 19H, nous sommes désormais sous notre manguier, à savourer notre repos bien mérité!

 

 

 

à bientôt...

 

PS: nous sommes en pleine réflexion à savoir si nous irons à mopti ou pas, au vu de la situation géo-politique, nous ne prendrons pas de risque. on vous tient au courant.

 

 



28/11/2011
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