E\'CHAMP\'JEUX ludothèque itinérante

Lézarder au soleil,

 chaise traditionnelle, initialement fabriquée en pays dogon.

c'est en s'offrant ces magnifiques sièges dogons, faits sur mesure chez le forgerons (qui est en réalité menuisier) que nous vivons pleinement l'ampleur de l'expression: lézarder au soleil. Loïc en train de s'essayer au goni, tout juste terminé, et léti de poser sur la toile les dernières nouvelles... et inversement. Nous étrennons ces nouvelles acquisitions avec plaisir et légèreté, à l'ombre du manguier, se laissant rafraîchir par cette légère brise délicate.

Dur dur la vie!

Nous commençons à prendre un rythme de vie de croisière, où les journées s'enchaînent, alternant travail et détente. En réalité ça passe à une vitesse folle. En Afrique, il est de coutume de dire qu'ici on tue le temps alors qu'en France c'est le temps qui nous tue. Là encore l'expression prend tout son sens, quand, pour poster UNE lettre, cela nous prend 2 jours! Loin de moi l'envie de vous laisser croire qu'on ne fait rien, mais tout prend des proportions inimaginables; première tentative pour envoyer le courrier, on attend 1 heure dans la poste, à n'y rien comprendre, et nous décidons lâchement d'abandonner, pressé de reprendre le sotrama. De retour à la maison (enfin au camion) nous décidons de gagner du temps pour la prochaine fois et de faire l'enveloppe soi-même! Et là on se dit: « heureusement que je suis animateur! » bref, fier de notre belle enveloppe toute verte en papier cartonné (du solide en plus), nous repartons à la poste de bamako, à environ 1 heure du camion! Nous attendons dans la file d'un guichetier, qui nous dit lorsque c'est notre tour, qu'il faut qu'on aille au guichetier n° 8 (bah oui on était au 10, franchement n'importe quoi les toubabs!). Il faut savoir qu'il n'y a aucune indication au dessus des guichetiers. Arrivés au 8, nous attendons notre tour. Quand enfin il arrive, la dame nous dit que notre enveloppe n'est pas conforme, qu'il faut qu'on sorte dehors en acheter une aux vendeurs sur le trottoir... Nous sortons donc et nous nous rendons sur le trottoir, où une file indienne d'hommes s'affairent à fabriquer des enveloppes et des colis à l'aide de sacs de ciments. Nous réussissons à trouver une enveloppe, sans avoir à payer un colis inutile, et nous rerentrons à l'intérieur de la poste. Nous refaisons la queue au guichet n°8, où nous mettrons ¾ d'heures à partir du moment où s'était notre tour, pour acheter une dizaine de timbres nécessaires pour la France, et récupérer notre enveloppe que nous devons déposer après dans l'urne prévue à cet effet!. Donc si on fait le calcule: 1H pour descendre à la poste. ½ H d'attente entre guichet 10, et 8. 10 mn pour acheter l'enveloppe. 1H ½ d'attente et d'achat de timbres. ½ H pour retourner à la gare routière. ¼ H d'attente et 1H pour rentrer. Soit dit en passant 5H25 pour envoyer une lettre! Pas mal non? C'est un petit descriptif d'une journée à l'africaine.    

vous voyez, on ne vous ment pas!