il était une fois...
Il était une fois... l'administration
Lorsque nous avons passé la frontière malienne nous avons dû nous acquitter du passavant d'une valeur de 10 000 (au lieu de 15 000!!) mais qui ne peut être que d'une durée de 1 mois.
Etant donné que ça fait un moins que nous sommes arrivés, nous étions dans l'obligation de faire renouveler ce passavant.
Lundi matin, départ 8 h pour le service national des douanes. Lieu précédemment indiqué par la douane située à la frontière. Après 20 minutes de marches, 5 d'attentes du sotramma, 10 mn de nouveau de marche (les sotrammas étaient tous blindés), 15 mn de dourounis, 10 mn de marche et enfin 30 mn de taxi (pour 1 500 fr), nous arrivons au service national des douanes. Le taxi pénètre alors dans une grande entrée ornée d'un énorme écriteau indiquant « ministère de l'intérieur, service national des douanes ». De prime abord on se croirait dans une gare routière avec d'un côté des dizaines de taxis, de l'autre des dizaines de cars, et au milieu une casse et une petite déchèterie. Le balayement visuel ne nous laisse entrevoir aucun bâtiment ressemblant de près ou de loin à un ministère, ni à un service des douanes. Mais bon loin d'être impressionné par ce genre de situation, nous nous dirigeons vers la petite guérite à droite de l'entrée. Arrivés devant la porte, nous apercevons à l'intérieur, une femme vêtue du tailleur règlementaire de la douane malienne, en train de se trémousser sur un « coupé, décalé » émanant d'un téléphone portable au son saturé par les basses. Dans le rythme de sa danse, la douanière se retourne, nous aperçoit, se fige, puis rigole.
« vous désirez? »
« faire renouveler notre passavant »
« demandez au monsieur assis sur la chaise à côté »
« bonjour monsieur, nous venons faire renouveler notre passavant »
« c'est pour un véhicule? »
« oui »
« ah! Mais c'est pas ici. C'est dans le centre ville de bamako, à côté de la gare, au guichet unique »
petite indication fortuite, la gare est à 15 mn de sotrama de là où on habite.
Ok on reprend le taxi!
« taxi! »
« centre-ville à côté de la gare »
« 2000 fr »
« mais on vient d'arriver en taxi de ce même endroit et c'était 1500! »
« non, le tarif c'est 2000 »
après de nombreuses tergiversations, on a compris qu'on ne pourrait descendre le prix donc tant pis!
sotrama du musée national!!
...30 mn plus tard...
Arrivé au « guichet unique »
nous rentrons dans la salle d'accueil et de secrétariat, nous attendons 30 mn, nous sommes reçus par le directeur général.
« vous partez quand? »
« je ne sais pas, vers le 15 janvier par là »
« eh mais faut savoir madame, parce que normalement je dois vous faire payer la caution du véhicule. Bon, comme on doit encourager le tourisme, je ne vous fait pas payer et je vous mets une prolongation d'un mois et demi »
« merci beaucoup monsieur, enitché, kambé! »
gratuit et un mois et demi alors qu'on aurait dû payer et que pour un mois!! vraiment merci!!
trop de chance nous sommes à côté de la gare des sotramas. Nous attendons celui pour Lassa.
Il arrive, se gare, et là sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit, une orde de femmes se ruent comme des furieuses vers le sotrama. Elles se bousculent, se marchent dessus, rentre dans le véhicule par les fenêtres, la porte... si elles avaient pu passer par le toit, elles l'auraient fait.
La petite 30taine de femmes étant bien entassées dans le véhicule, nous décidons de marcher et de prendre celui pour Kati, qui nous laissera en bas de la colline et nous ferons le reste à pied! (nous sommes arrivés avant le sotrama, hihihi!!)
une bonne matinée plus tard, une signature, un tampon, 3000 fr pour zéro comme ils disent ici (pour rien) et nous sommes en règle avec l'administration malienne...
Arrivés au camion, grande prise de conscience: « mais pourquoi ils font pas un passavant de la duré du visa? Si on reste 3 mois notre véhicule aussi, il ne va pas rentrer tout seul non? » « je sais pas, cherche pas... »
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