E\'CHAMP\'JEUX ludothèque itinérante

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la route de l'espoir ( ou plutot de la désolation)

La route de l'espoir ( ou plutot de la désolation). Partis de nouakchott, après notre repos bien mérité et bien savouré, nous mettons près de 2h pour traverser cette ville chaotique, entre sable poussière et gaz d'échappement, sans nous imaginer encore une seconde ce qui nous attend. Une personne serviable ( 1 pas 2 !) nous guide sur la bonne voie, bref nous voilà reparti pour avaler des kilomètres. La route n'est pas mauvaise mais les nombreux check point nous font perdre en temps considérable. La plupart des gendarmes refusent de parler à léti et les villages rencontrés ne sont guère accueillant. Les gens nous toisent du regard ( surtout léti), tandis que les femmes ne nous jettent même pas un regard, si ce n'est de dédain. Les enfants quant à eux se partagent en plusieurs catégories. ¼ nous salut gentiment avec un large sourire. La moitié nous apostrophent en quémandant des cadeaux et enfin le dernier ¼ se précipitent sur les cailloux à leurs porté pour nous les jeter. Quelques adultes font mine de nous viser avec des kalachnikovs imaginaires. Autant dire que ce peuple n'est pas aussi chaleureux que les degrés Celsius emmagasinés dans la journée. 45° dans la cabine, en roulant les fenêtres grandes ouvertes, thermomètre à l'ombre bien sur ! Quand la route est bonne, nous avons le temps de compter les cadavres d'animaux qui se désechent au bord de la route. Chévres, moutons, ânes, vaches, dromaires morts de soif ou d'une rencontre fortuite avec un véhicule finissent ici leurs jours en étant ensevelis sous le sable avec comme dernier souffle une odeur nauséabonde de décomposition. Ceci reste encore la partie la plus joyeuse de la route. En plus maintenant nous avons de la musique lorsque nous roulons , C'est déjà ca !! après une bonne nuit à un poste de gendarmerie très accueillant, nous partons à l'aube pour ce qui sur la carte s'apparente à une formalité. 1H30 de route pour faire les 100km nous reliant à kiffa, derniers kilomètres de goudron digne de ce nom avant ce qui ne peut être vraiment décrit. Tout d'abord la route est en travaux ( depuis 3 ans) et nous attaquons donc une piste cabossée, poussière à souhait avec quelques passages de sables dignes du paris/dakar. 1H30 pour 35km. Ensuite c'est le début de l'enfer. La route a comme été bombardé. Des trous de taille variables et de profondeurs inconnues défigurent le dit goudron. Les échappatoires sont les passages sableux en devers sur les côtés propices soit à l'ensablement, au mieux, soit à coucher le camion sur le côté. Tout bien réfléchit, nous allons affronter les trous. Le camion a les suspensions plus solides que nos reins et surtout plus de souplesses que nos nerfs. 6H pour 80km, 8h au total pour les 200km entre kiffa et aioun. 16H nous rattrapons enfin une route correcte pour rejoindre la frontière. Musique à fond et sourire au lèvres de passer en territoire malien ce soir. Un gendarme zélé, et en quête d'un peu de monnaie sûrement, nous a vu griller le stop du check point. Étant donné que c'est le 50e de la journée et que nous commençons à connaître la procédure, rien n'est moins sur... bref 6000 um l'amende. Léti s'énerve un peu ( ca fallait pas car en plus c'est une femme donc ca ne passe pas ), permis de loic confisqué, invitation à dormir sur place le temps que l'on se décident à payer. Après quelques palabrent (entre hommes) et avec la précision que nous travaillons avec les enfants ( ca détend toujours les gendarmes ) le prix passe à 3000um puis 1000um pour nous rendre service car la frontière va bientôt fermer. Merci monsieur l'agent vous êtes trop aimable ! Quelques check point de routine ( 5 en 10km ) avec l'éternelle fiche de renseignement et la demande de « petits cadeaux », nous arrivons à la frontière (pour préciser la fiche de renseignement est une fiche faite par nos soin où on aurait pu marquer n'importe quoi, ils s'en foutent. Le passeport, document officiel ne nous est jamais demandé!!). Douane: ok ; police des frontières: fermée, mais nous offrant l'emplacement pour le camion pour la nuit. Des bus de maliens en voyage sont là, les soutes ouvertes et les monticules de bagages sur le bas côté pour l'inspection. Nous n'aurons pas le droit de leur parler. « Restez dans votre camion et à demain ». nous obtempérerons fatigués; las de la route, las de ce pays avec sa mentalité générale ne rêvant qu'a une seule chose: être au mali demain. Aucune photo ne sera mise sur ce pays qui ne mérite pas que l'on vente ses paysages. La Mauritanie n'est que désolation, in hospitalité et cahot.


17/11/2011
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